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  Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Titus Borcus
Général de Volteran
Titus Borcus

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MessageQuand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Dim 9 Fév - 21:51
Les murs de la puissante Zhou apparaissaient enfin à l'horizon, après des semaines de voyage je touchais enfin au but.
Environ un mois auparavant ma situation s'était brusquement transformée à Voltera, mes efforts pour obtenir le confiance du sénat avaient finis par payer. Jusqu'à il y a peu j'étais encore considéré comme un menace par les sénateurs, une menace dont ils ne parvenaient pas à se débarrasser et qu'ils devaient tolérer. Cependant à force de participer aux machinations de différents sénateurs j'avais su gagner la protection d'un parti influent à l'assemblée patricienne, ce même parti qui m'avait octroyé la mission d'importance que j’effectuais.

L'Empire Han, une nation jeune mais connaissant une expansion explosive et agressive sur ses voisins. Bien que l'Empire Han soit encore loin des frontières de Volteran il commençait à préoccuper le sénat, ce dernier avait alors décidé d'organiser le départ d'une ambassade pour nouer des relations diplomatiques avec cette nouvelle pièce de l'échiquier international. J'avais été désigné pour mener cette fameuse expédition.
Je savais pertinemment que cette tâche était un test qui si je l'accomplissais avec les honneurs me fournirait le moyen de revenir en grâce auprès du reste des sénateurs et par la suite d'obtenir le commandement d'une armée. Voila trop longtemps que je croupissais à Voltera loin du combat et des conquêtes, le général sans armées comme se complaisaient à m'appeler mes détracteurs.


J'avais embarqué à Paladius à bord d'une flottille de trois quinquérèmes , d'imposants navires de cinq rangées de rameurs, pour faire route vers la capitale de l'Empire Chou, Dajima. Pour m'accompagner, le sénat m'avait confié une centaine d'esclaves encadrés par moitié moins de légionnaires ainsi qu'un petit groupe de conseillers composés notamment d'un sénateur et d'un mage. Les bureaucrates de Chou se montrèrent particulièrement suspicieux à notre égard mais ne s'opposèrent pas à notre passage après que nous leur ayons offert une partie des trésors portés à l'Empire Han en présents. Bien entendu ce petit manège avait été prévu au préalable et les cadeaux cédés ne faisaient en réalité pas partis de ceux réservés à la famille impériale.
Depuis Dajima nous avions fait route jusqu'aux terres des Han pour découvrir pour la première fois leur empire.

Le résultat fût quelque peu décevant, nul mystères de l'orient ou extravagances exotiques mais des campagnes classiques cultivant une céréale appelée riz dont le nom m'était déjà parvenu lors de quelques soirées patriciennes.
Le premier contact avec les autorités impériales se fit à proximité d'une petite ville de frontière où un gouverneur local méfiant crut d'abord à une attaque avant de se résoudre à l'évidence. Il nous assigna alors une escorte d'une centaine de cavaliers afin de nous guider jusqu'à Zhou mais aussi bien évidemment de nous surveiller.
Le reste du voyage se passa sans incident et je pus découvrir lors de nos haltes la culture locale qui je dois le dire me parut aussi atypique qu'attrayante, en particulier la gastronomie qui me changea des plats pompeux et riches de Volteran.


Après un périple riche en enseignement et en découverte je me tenais finalement face aux gigantesques portes de Zhou. A cheval sur un étalon de l'armée sénatorial, portant ma cuirasse de bronze et ma cape pourpre volant au gré du vent. Au delà se trouvait la délégation impériale chargée de nous accueillir, mon mage de compagnie me susurra à l'oreille le nom d'un certain Zhang Yuwei. J'allais découvrir quel genre d'homme dirigeait cette nation et surtout j'allais pouvoir entamer ma double mission. Tisser des liens entre Volteran et l'Empire Han mais également recueillir des informations sur eux dans l'hypothèse d'un conflit futur.
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Yuwei Zhang

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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Dim 9 Fév - 23:22
C’était ainsi, Yuwei n’avait jamais réussi à s’habituer entièrement à l’immensité imposante et orgueilleuse de la capitale impériale. Ses voyages l’avaient mené en maints endroits étranges et particuliers mais Zhou offrait un spectacle unique qui avait le don particulier d’émerveiller le voyageur et d’intimider l’adversaire. En son for intérieur le servant du régent impériale espérait que la capitale produirait ce même effet sur la délégation que Volteran, cette autre grande nation si lointaine, avait envoyé devant le souverain actuel de l’Empire avec l’intention « de nouer des relations cordiales de bonne entente et de partage réciproque » pour reprendre les termes exact de la missive qui leur avait été délivré avec le langage fleuri diplomatique habituel. L’ensemble signifiait d’une manière plus littérale et explicite « nous venons mesurer l’étendue de votre puissance, espionner voir si le sang coulera », il n’avait pas besoin de mettre à profit ses talents et son expérience éprouvé en matière de diplomatie pour déchiffrer les intentions réelles de ces exotiques messagers : on ne traversait pas la moitié du monde connu pour le simple plaisir de négocier des tarifs avantageux pour le commerce de la soie. Apparemment sa méfiance avait été partagé par certains des sujets les plus diligents de son maître put-il constater en observant la troupe du haut d’une des tours de guet des murailles à travers une meurtrière. Solidement encadré par des cavaliers portants étendards d’un gouverneur de province, la « délégation » s’apparentait à une véritable procession. Yuweï y déchiffrait une nouvelle manifestation de la puissance de leur futur interlocuteur, ce qui était un usage fréquent en pareille matière, mais cela en était presque ridicule. La présence d’individus en nombre famélique et en haillons, leurs membres entravés par des chaînes l’était en revanche beaucoup moins. Il était au fait des pratiques rétrogrades de Volteran en matière d’esclavage, ce qui ne l’empêchait pas de trouver la pratique aussi répugnante qu’insultante en de telles circonstances. Il n’était pas certain de la manière d’interpréter la présence d’ilotes au sein même de la capitale impériale.

Mais ce n’était point pour juger que son seigneur et maître l’avait choisi pour accueillir cette délégation, et Yuweï n’allait pas risquer l’incident diplomatique par une parole malheureuse. Le servant était bien trop intelligent et adroit pour laisser sa langue s’agiter hors de propos. Il quitta son perchoir sans hâte pour gagner les portes et accueillir leurs invités. Pour cela il avait eu le loisir suffisant pour réfléchir à l’attitude à adopter pour la circonstance, ce qui relevait à présent de l’habitude, ayant déjà vécu de nombreuses situations semblables au service de son seigneur. Il espérait cependant que cette visite-ci ne se terminerait pas avec son couteau enfoncé dans la nuque du messager à l’occasion du souper. Il avait d’ailleurs choisi de se présenter sans armes : il jugeait que l’étalage de force avait été suffisant, tout apparat guerrier supplémentaire ne ferait qu’éveiller la méfiance sinon l’agressivité de son interlocuteur. Or au vu du gabarit impressionnant tout en muscle et en armure de l’envoyé qu’il avait pu détaillé il ne désirait pas non plus s’attirer l’intimité d’un pareil personnage. Une tenue sobre, une démarche décontractée, aucune escorte militaire, et un sourire amical et bienveillant sur le visage, un de ses masques préféré et qui avait déjà fait ses preuves. La soldatesque s’écarta sur son passage alors que d’un hochement de tête discret il donnait l’ordre d’ouvrir les énormes battants encastrés dans la muraille invincible de la cité. Le grondement de tonnerre qui suivi fut sans doute plus intimidant qu’aucun détachement honorifique armé de grande pompe n’aurait pu l’être. Les portes s’ouvrirent en grand, soulevant des tourbillons de poussière qui s’effacèrent bientôt pour laisser voir la beauté majestueuse de Zhou.

La prospérité de la cité se lisait à travers les routes pavées et les boutiques fièrement dressés garnissant les côtés de l’avenue principale qui se distribuait comme un arbre fertile de part en part, amenant à un nouveau quartier de la ville. La populace avait été consignée à un secteur particulier pour éviter toute interférence et accident malheureux. L’Empire comme un grand mammifère avait besoin de temps pour digérer tous les remous qui agitaient encore ses récentes conquêtes, et les tensions n’étaient pas encore parfaitement apaisées, certaines protestaient de ces changements trop rapides et ne voyaient pas d’un bon œil la venue de ces étrangers. Autant de renseignements que bien entendu les voyageurs n’avaient pas besoin de savoir. Yuweï alla à la rencontre de son interlocuteur l’identifiant immédiatement comme le général Titus Borcus ayant été annoncé par la missive. Il choisi volontairement de se présenter à pied, une position qui reflétait son humilité et respect. Les cavaliers en nombre qui les encadraient se chargeaient à sa place de démontrer qu’il ne s’agissait pas ici d’une faiblesse de sa part. Un maigre cortège de civils diverses le suivi à distance respectueuse, comme il était l’usage. Prêtres, commerçants, savants et quelques courtisans cherchant à trompeur l’ennui, Yuweï les considérait davantage comme une partie du décor. Levant les yeux vers celui qu’il identifia en un instant comme le meneur du groupe il exécuta une révérence protocolaire, le poing droit dans la paume gauche, inclinant légèrement la tête ses yeux se plongeant dans ceux du cavalier. Un sourire sincère se dessinait sur ses traits alors qu’il relevait l’apparence définitivement martiale du délégué.

Vu de près il était plus impressionnant encore, il n’était pas sans lui rappeler ces barbares des contrées montagneuses qui leur avait donné tant de mal en un temps pas si lointain. Mais il y avait quelque chose de définitivement plus noble chez lui, sa puissance sereine semblait contrôlée, et ses traits sévères taillés au burin ainsi que son cache-œil achevaient de le désigner comme un combattant et un guerrier accompli. Il soupçonnait néanmoins qu’il devait être plus que cela. Après tout on ne confiait pas à un simple soldat, fût-il élevé du simple rang, une mission de cette importance. Il nota également la présence d’un mage à ses côtés, et bien que son apparence fût sans comparaison avec son maître il prit soin de ne pas le sous-estimer. Il choisit ses mains avec soin, prenant soin d’adopter l’accent typique de Volteran, il avait apprit depuis longtemps qu’en usant de la langue maternelle d’un homme on parle à la fois à la tête mais également au cœur.

- Au nom du régent impérial Han Lei Bao souverain de ces terres et du peuple de l’Empire, je vous souhaite la bienvenue en notre cité. J’espère que votre séjour s’est déroulé sans encombre. Je me nomme Yuweï Zhang et j’ai l’honneur de servir sa majesté, je serais votre guide et votre intermédiaire pour toute la durée de votre séjour ici. Des quartiers ont été réservés pour vous et votre suite, il garda sous silence le fait que ceux-ci étaient strictement surveillés, si vous désirez la moindre chose faites le savoir à notre intendance. Sa majesté ne peut encore vous accorder une audience, mais elle me charge de vous faire savoir que vous avez été exceptionnellement autorisé à conserver vos armes durant la durée de votre séjour.

Une autre manière de leur faire comprendre qu’il ne les craignait pas suffisamment pour juger nécessaire de les dépouiller de leur armement, mais Yuweï n’avait aucune crainte sur le fait que le général comprendrait la subtilité, toute grossière, de ce message.
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Misory
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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Lun 10 Fév - 15:02
Peu de personnes se promenaient dans les rues ce jour-là. La plupart de la population avait apparemment décidé de déserter le centre-ville. Les habitants de Zhou restaient chez eux, bien en sécurité, redoutant certainement l'arrivée d'une ambassade provenant d'un autre continent. Leur peur était probablement fondée, puisque personne ne pouvait savoir si la faction qui venait se présenter au grand Empire Han venait en tant qu'allié ou non. À l'occasion, de nombreux soldats de la garde royale avait été mis en alerte. Chaque rue était surveillée, ne parlons même pas des limites de la ville mais aussi du pays qui ne pouvaient échapper à l’œil affûté de chacun des gardes frontaliers. Les princes impériaux ainsi que la princesse impériale étaient sous haute surveillance, bien évidement. Misory voulait rester au palais afin de protéger la princesse Han Liwei, parce que c'était ce pourquoi elle s'était engagé dans l'armée royale, pour protéger ses souverains. Hélas, on ne lui avait pas laissé le choix. Elle fut assignée malgré elle aux tours de gardes dans la ville comme un grand nombre de ses semblables. Elle avait pour rôle non seulement de faire régner l'ordre, mais aussi et surtout elle devait faire évacuer les rues pour que les quelques habitants qui avaient décidé de sortir soient en sécurité. Après tout, on ne pouvait pas prévoir ce qu'allait faire les invités de l'Empire. Il fallait surtout évacuer les avenues principales afin de ne rencontrer aucun problème.

Tandis que la jeune femme marchait dans les rues, elle cherchait à repérer tous les comportements suspects qui pourraient se présenter alors que des étrangers se promenaient dans la ville. Tout semblait plutôt calme jusque-là. Misory ne repéra que quelques enfants tentant de voler de la nourriture à un stand du marché. Ils n'étaient pas très doués, il fallait l'avouer, et le fait que la jeune femme s'occupant du stand les avait vu depuis un long moment n'arrangeait pas les choses. Misory s'approcha, paya pour trois rations de pains, trois bols de riz et quelques légumes et offrit ce repas aux trois enfants.

"Trouvez-vous un job et arrêter ça. Maintenant filez rejoindre les autres."

Elle ne réprimandait jamais les enfants qu'elle trouvait en quête de nourritures dans les marchés, parce qu'elle se voyait en eux, mais aussi parce qu'elle voyait son frère courant à travers les stands, coursé par un idiot de garde ne trouvant rien de mieux à faire que de s'occuper d'un enfant mourant de faim. Elle s'éloigna alors pour essayer de ne plus y penser, mais tout semblait la ramener sans cesse à cet événement. Elle s'installa sur les marches d'une échoppe et enfouit sa tête dans ses mains pour tenter de reprendre ses esprits. Les grains s'ajoutent aux grains... On ne peut plus me punir... Elle respirait de manière assez irrégulière mais plus les secondes passaient, plus elle semblait reprendre le contrôle. Elle se perdait de plus en plus dans ses pensées au fur et à mesure que le temps passait. Est-ce qu'elle arriverait un jour à passer au-delà de ça ? De se pardonner la mort de son frère parce qu'elle n'avait pas pu subvenir à ses besoins ? Pourrait-elle se pardonner elle-même de toutes les erreurs qu'elle a faite ? De toutes les abominations commises pour en arriver là ? La fin justifie les moyens, n'est-ce pas ? Peut-être qu'à force de se le répéter cela finirait par avoir un sens.

Tandis qu'elle se remettait de ses émotions, elle entendit des murmures venant de tous les côtés. Le brouhaha semblait s'être amenuisé pour laisser sa place à des chuchotements craintifs. Un petit groupe de personnes s'avançait vers Misory. Enfin vers le marché disons. Elle se releva, reprit ses esprits et continua de rôder entre les stands pour faire évacuer les marchands, comme si de rien n'était. Le meneur du groupe se détachait assez bien du reste. Il s'agissait apparemment du représentant de l'ambassade de Volteran, la nation étrangère s'étant invité dans l'Empire. Bien que la mage reste totalement méfiante à leur égard, elle mit ses émotions de côté afin de les saluer au moment où il s'approcherait de l'endroit où elle se trouvait et était prête à faire de ce séjour un moment agréable afin de maintenir des bonnes relations avec l'Empire Volteran. Enfin, espérons...
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Titus Borcus
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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Mar 11 Fév - 22:51
L'ouverture des portes ne permit pas seulement de pénétrer la cité, ce fût également l'épanouissement de la puissance impériale des Han qui s'étala sous mes yeux.
Au cours de ma vie j'avais eu l'occasion de voir de nombreuses cités et jusqu'à présent Voltera m'avait toujours parut inégalée. Pourtant en ce jour je découvrais une ville comme nulle autre à travers le monde, gigantesque et s'étalant à perte de vue dans une organisation symétrique flattant les critères de beautés humains. Des bâtiments aux toiles de tuiles noirâtres et aux parois de briques respiraient la prospérité d'une cité polarisant le vaste empire conquis jusque là par la dynastie Han, l'immense route pavé s'étendant devant moi pour se perdre dans les profondeurs urbaines témoignait de l'investissement du gouvernement dans les infrastructures. Une cité prospère, organisée et à la direction forte.
Voltera était le bijoux de l'Occident, un bijoux sertis de monuments à l'architecture flamboyante et au passé riche mais le poids de ce passé se faisait également sentir. Les infrastructures étaient vieillissantes et les rues populeuses ainsi qu'anarchiques, la corruption du gouvernement n'allait pas pour arranger la situation. Zhou n'avait pas le même prestige mais jouissait d'un charme certains grâce à sa jeunesse et son dynamisme.

La première impression se dissipa à la vu de la délégation d’accueil, un bien maigre cortège que menait un homme à la stature noble mais l'attitude transpirait l'humilité. Mon destrier me mena à sa hauteur pour qu'il puisse me saluer, un salut original que j'avais déjà eu l'occasion d'observer. Alors que dans l'armée Volteran il était coutume de plaquer son poing droit serré sur le pectoraux gauche du torse, ici la marque de respect traditionnelle était de placer le poing droit dans la paume gauche bien en évidence tout en effectuant une légère courbette.
Maintenant que mon étalon était à hauteur de l'homme je pus l'observer plus en détail. Une tenue riche et soignée signifiant qu'il faisait partie de la noblesse, cependant il était improbable qu'un membre de la famille impériale puisse se diminuer en exécutant une courbette. Le nom que cette vipère de Porsenna m'avait murmuré me revint en mémoire, Zhang Yuwei.
Je savais déjà que cette visite ne me permettrait pas de rencontrer le régent, seul un membre du gouvernement Volteran et bien évidemment de haute naissance aurait cet honneur. Je ne remplissais qu'un seul des deux critères, ce serait donc au sénateur Quintius de remplir cet tâche en offrant les présents lors de la réception future.

D'un mouvement souple je descendis de mon cheval pour pouvoir faire face à mon interlocuteur. Des yeux verts étincelants rehaussaient des traits avenants et plein de jeunesses, presque enfantins sous certains angles mais je pouvais sentir à sa gestuelle qu'il avait l'habitude des exercices martiaux.
Jusqu'à présent j'avais côtoyé toute sorte d'homme et j'avais appris à connaître un tant soit peu la nature humaine. La méfiance était le meilleur des remèdes pour se prémunir des trahisons ou autre surprise mais je parvenais tout de même à discerner quel degré de méfiance ajuster à chaque individu. Les ambitieux, les coléreux étaient des êtres prévisibles, en revanche les affables cachaient bien souvent des hommes sournois et manipulateurs.
Ce Yuwei semblait être des cet catégorie. Sous son humilité et ses sourires je pouvais sentir l'intelligence tactique du calculateur, sentiment renforcé par le fait qu'il ait été choisi pour m’accueillir et surement me surveiller.
Je lui répondis en reproduisant son salut à l'identique agrémenté d'un éclatant.

-C'est avec la joie d'amorcer de nouvelles relations entre nos deux pays que nous acceptons votre hospitalité. La nature chaleureuse de la dynastie impériale nous avait déjà été vanté dès les premières étapes de notre voyage et c'est avec un immense ravissement que je constate que ces dires étaient on ne peut plus vrai.

Je marquais une pause pour me redresser et balayer les alentours d'un regard. Maintenant que l’émerveillement initial était passé je remarquais les détails étranges qui parsemaient le décors. L'absence d'habitants parcourant l'artère principale de la cité, j'aurais crus qu'au contraire tout serait soigneusement organisé pour donner l'image d'une cité active et obéissante. Mon sourire de façade s’effaça pour laisser une esquisse en coin qui elle était sincère. Je venais de trouver un début de piste à explorer, l'Empire Han tenait à cacher quelque chose de son imposante métropole au regard de Volteran.

-En tant que représentant militaire et chef de la délégation, moi général Titus Fabii Borcus tient à remercier également la magnanimité de son altesse pour nous permettre de conserver nos armes. Il est évident que nous n'en aurons pas l'usage en une si accueillante cité mais c'est un respect de nos traditions militaires dont nous vous sommes reconnaissant. Le sénateur Quintius qui m'accompagne est fort las de ce long voyage et souhaiterait se reposer avant la cérémonie de ce soir.

Les deux délégations se mirent en route le long de la grande voie menant au palais tout en prenant soin de ne pas se mêler. Le représentant Yuwei fit preuve d'une grande cordialité mais je pus également remarquer qu'il s'assurait avec zèle qu'aucun ne s'écarte du convoi.
Le palais impérial tenait plus d'une seconde cité que d'un palais et ce fut un bâtiment entier qui fut apprêté pour nos appartements. Des appartements luxueux qui avaient été meublés selon le style de Volteran pour notre confort et devant lesquels Yuwei nous abandonna tout en prenant soin de faire fortement garder les lieux, la raison officielle étant de prévenir à notre sécurité et à nos moindres besoins.
A peine installé je fis appeler Porsenna, le mage sénatorial ainsi que Marcus mon second commandant aux légionnaires accompagné de quelques hommes.

-Monseigneur auriez vous besoin de mes services ?

Je savais très bien que Porsenna n'était qu'un sbire aux ordres du Sénat dont le rôle principal outre me conseiller était de rapporter mes moindres faits et gestes à ses supérieurs.

-Porsenna si je ne m'abuse outre tes brillants conseils tu possède également quelques notions en magie n'est ce pas ?

-Certainement seigneur. Répondit-il sans relever la pique.

-Dans ce cas j'aimerais que tu utilises tes talents pour permettre à moi et les quelques hommes qui sont là d'échapper à la vigilance de nos hôtes.

-P...pardon ?

-Je désire me rendre en ville or je doute que nos hôtes l'acceptent donc je souhaiterais que tu utilise ta magie pour remédier à ce problème.

-Mais cela pourrait être interpréter comme une provocation si cela est découvert et cela sera découvert vous pouvez en être assuré monseigneur.

-Nos hôtes nous taperont sur les doigts mais ça n'ira pas plus loin. L'Empire Han ne se risquera pas à une guerre en s'en prenant à une ambassade officielle pour une simple visite en ville. Et avant que tu n'essayes à nouveau de me convaincre je tiens à préciser que si j'ai pu te faire croire qu'il s'agissait d'une demande et non d'un ordre j'en suis navré.

Le mage se tut un moment avant de reprendre.

-Il en sera fait selon votre souhait monseigneur, un sort de réfractions appartenant à l'école de l'eau devrait convenir pour cette entreprise. Cependant je devrais vous accompagner.

J’acquiesçais d'un signe de la tête tout en étant conscient qu'il s'agissait d'un stratagème pour que la vipère soit au courant de mes actions.


Il fut aisé de s'échapper du palais grâce à la dissimulation magique, s'il existait des protections soit Porsenna avait su les contourner soit elles ne fonctionnaient pas pour repousser quelque chose provenant de l'intérieur.
En tout les cas s'offrait à moi l'occasion d'explorer Zhou sans les entraves de la surveillance de Yuwei, bien qu'il était évident qu'il finirait par découvrir notre absence et se lancerait à notre recherche. Les quartiers à proximité du palais étaient semblables à la rue principale, des avenues désertes ainsi que des habitants calfeutrés dans leurs habitations, aucun intérêt pour mon enquête si bien que je dus me résoudre à m'enfoncer plus loin du palais pour trouver ne serait ce qu'un semblant de vie. Finalement au détour d'une rue j’aperçus enfin une habitante, une femme toute de noir vétue nous observant de loin.
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Yuwei Zhang

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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Mer 12 Fév - 0:03
Il était visible que son interlocuteur ne partageait pas sa maîtrise ni la même finesse dans l’usage du langage feutré de la diplomatie. Sans doute avait-il trop de cette franchise du soldat pour s’abaisser aux basses manipulations politicienne, ce qui ne semblait pas le cas de celui qui l’accompagnait et qu’il présentait comme le « sénateur Quintius ». Un individu en toge de voyage, sans âge et sans véritable caractère marquant qui aurait eu le mérite d’attirer l’attention et le regard de Yuweï qui ne se méprenait pas un instant sur qui des deux pouvait se révéler ici une menace potentielle. Il n’en profita pas moins pour apprécier un aperçu de la noblesse dirigeante de Volteran. Décati, arriviste, et tentant de se faire plus imposant que sa maigre silhouette ne lui permettait. Un exemplaire non moins différent des quelques courtisans de courts qui évoluaient dans les antichambres du palais et que le lige du régent avait appris autant à mépriser qu’à ne pas sous-estimer. Durant ce court moment le sourire n’avait pas quitté les traits du servant qui adressa un nouveau salut à cette autorité politique tout en prenant place au côté du cortège qui s’ébranla en directement du palais impérial. L’avenue avait été, selon les souhaits de son seigneur et maître, dégagé de toute présence, les abords sévèrement gardés par des sentinelles en tenue d’apparat et à l’air sévère. En d’autres temps et circonstances Yuweï avait déjà assisté à la venue de prisonniers de haut rang emprunter le même chemin en direction de leur lieu d’exécution, mis à part qu’il n’y avait aucune foule hurlante. Il porta son regard sur l’escorte armée de la délégation étrangère : relevant leur allure étrange dans leurs cuirasses épaisses et leurs armes brutales d’aspect. Tout ceci lui paraissait comme malaisé pour se mouvoir, même si l’officier Volteran semblait le porter comme une seconde peau.

Il laissa ses invités aux soins de leurs appartements et de leur confort, n’ignorant pas un instant que ceux-ci ne leur ferait pas oublier la solide garde qu’il avait fait placé aux abords. Il s’esquiva en direction de son propre point d’observation. Son temps n’était pas encore venu de faire son rapport à son maître ; il savait que leurs invités ne resteraient sûrement pas inactifs. Sans aucun doute qu’ils essaieraient d’envoyer leurs propres éclaireurs aux alentours. Yuweï le savait car en pareil circonstance il aurait agit de la même manière. Ce n’était là qu’un échange de bons procédés : après tout ils n’étaient pas prisonniers et dans la mesure où ils ne poussaient pas jusqu’à piétiner les usages de la politesse il ne voyait pas de mal à leur donner une illusion de contrôle. C’était en cela que résidait l’intelligence de la manœuvre : toujours laisser à croire que l’adversaire avait l’avantage. Car il ne se trompait pas : il avait en face de lui un futur adversaire. L’Empire et son seigneur ne faisaient pas mystère de leurs ambitions de suprématie. Tôt ou tard cette ambition s’étendrait jusqu’aux terres occidentales. Quatre ombres se glissèrent des ténèbres pour l’entourer : des membres de la « police secrète » mise en place pour agir contre les ennemis de l’Empire et du régent de manière discrète. Tout de noir vêtus, la plupart venaient des tribus lointaines, aguerris aux arts mystérieux et mystiques qui en faisaient des instruments parfaits pour contrer les intrigues de Cour.

-Ils ont un mage avec eux.
-Je le sais répliqua Yuweï optant pour une voix plus tranchante, glissant un œil dans un interstice dérobé qui donnait sur un des appartements attribué à la délégation. La moindre chose inhabituelle doit m’être immédiatement reportée, aucune action inconsidérée ne sera autorisée.
-Je me dois alors de vous informer seigneur que leur mage et celui que nous avons identifié comme leur général a disparu.

Yuweï réprima un frisson de déplaisir en entendant cette information. Il n’était jamais agréable de savoir que l’on avait perdu l’ennemi de vue, mais cela ne durerait pas. Personne n’était invisible aux yeux des forces de l’Empire dans leur propre capitale : leurs yeux et leurs oreilles étaient partout. L’Empire Han avait ses propres mages et ses propres moyens de contourner quelques tours de passe-passe de bas étage. Une trentaine de minutes plus tard on vint lui faire rapport.

-Nous venons de les retrouver dans la basse ville, dame Misory est également présente sur place.

Le servant hocha la tête sans révéler sa surprise mêlé d’inquiétude en apprenant que la mage venait subitement d’être impliquée à leurs affaires. Elle aussi avait sa tâche, mais il ressentait un certain malaise à devoir la côtoyer, il ne s’était jamais senti à sa place à proximité d’un manipulateur de magie. Il n’en prit pas moins la direction indiqué par ses subordonnées, prêt à observer de loin la situation.

[HRP: désolé c'est un peu naze :S]
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Misory
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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Sam 15 Fév - 10:00
L'homme se rapprochait de l'endroit où elle se situait. Maintenant que tous les habitants et marchands avaient déserté le marché, Misory savait qu'il venait pour elle. Qu'allait-il faire ? Était-ce un allié ou pas ? Tandis que celui s'approchait, la jeune fille se redressa afin d'avoir l'airte professionnel.

"Au nom de l'Empire et de nos princes et notre princesse héritière je vous souhaite la bienvenue et un excellent séjour parmi nous."

Misory se rendit alors compte d'une chose. L'homme qui se présentait à elle semblait être non seulement le chef du petit groupe mais c'était bien plus que ça. D'après la description qu'on lui en avait faite, elle reconnut Titus Borcus, l'un des généraux assez imposant à Volteran. En résumé, il ne s'agissait pas disons d'une petite pointure. Il était LE représentant de l'Empire dans l'ambassade. La jeune mage trouvait cela d'autant plus étrange qu'il n'était accompagné que de ses gens. A part elle, il n'y avait aucun soldat de la garde royale dans les environs, ce qui était difficile à concevoir. On avait expressément demander à ce que la ville soit évacuée pour la sécurité des habitants, et là on laissait le principal danger circuler librement dans la ville ? Quelque chose n'allait pas.

"Je suis étonnée que personne ne vous ait accompagné jusqu'ici afin de vous faire visiter la ville."

Décidément, la situation actuelle était de plus en plus inconcevable. On laissait entrer dans la ville des ennemis potentiels, on leur laissait leurs armes et maintenant ils étaient en libre circulation. Voulait-on faire tomber l'Empire Han ? La puissance de celui-ci devenait-elle trop imposant pour certains pour qu'on agisse de la sorte ? Plus Misory y pensait, plus elle se demandait dans quelle position se trouvait la princesse. Était-elle en sécurité ? Son futur règne s'approchait petit à petit, peut-être que Volteran voulait en profiter pour créer de bonnes relations afin de s'emparer du continent oriental par la suite. Personne ne pouvait réellement savoir leurs intentions pour le moment. Tout ce que la jeune soldate espérait, c'est qu'aucun mariage forcée n'était en jeu... Après tout, qui sait de quoi certains sont capables pour prendre le pouvoir, n'est-ce pas ?

Misory n'avait pas réellement laissé le temps à son interlocuteur de parler pour le moment, elle ne faisait que débiter ses phrases afin qu'il reste dans les environs et qu'elle puisse le surveiller. Elle enchaîna donc sur ce qui s'imposa à son esprit afin de protéger la ville et la famille impériale.

"Permettez-moi de vous accompagner dans votre voyage afin de pouvoir répondre à toutes vos questions et à faire en sorte que tout se passe pour le mieux".

Spoiler:
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Titus Borcus
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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Dim 16 Fév - 18:35
A la vue de la première habitante de la cité je pus enfin me réjouir car j'espérais que mes questions allaient pouvoir trouver des réponses. Du moins des confirmations car il était évident qu'un empire aussi jeune et tourné vers l'expansion que celui des Han rencontrait forcement des problèmes d'ordre public. Les mesures prises par Yuwei pour empêcher toute visite de la cité tendaient à confirmer que le gouvernement voulait cacher la population aux yeux de Volteran.
En questionnant les habitants de la capitale je voulais mesurer à quel point l'esprit de rébellion était fort au sein de l'Empire.

Je me munis de mon plus beau sourire et fit marche vers la demoiselle lorsque Porsenna posa une main sur mon épaule pour m'inciter à la prudence. Il me susurra avec une pointe de crainte qu'il sentait une énergie inhabituelle provenir de l'habitante et qu'il se pourrait qu'il s'agisse d'une mage.
Mes hommes portèrent instinctivement leurs mains vers leurs armes tandis que je me dégageais de la vipère du Sénat. Cet homme me répugnait au plus haut point mais je n'y connaissais que peu de chose en magie et autre chose du surnaturel, je ne pouvais que le croire pour le moment.
Ma réflexion fut coupée par la mystérieuse mage qui s'avança vers mon groupe, Marcus le chef de ma garde s'interposa entre elle et moi mais ne l’empêcha pas de s'exprimer.

Si j'avais été heureux de tomber sur elle dans un premier temps ma joie avait laissé place à la méfiance puis à une profonde déception lorsque je compris qu'elle servait le pouvoir en place. Nous étions parvenus à éviter les patrouilles mais cette mage sans uniforme nous avait piégé et je me retrouvais avec un agent impérial dans les pattes.
Cependant une lueur d'espoir persistait car elle ne semblait pas avoir l'autorité pour nous reconduire au palais et au contraire nous offrait la possibilité d'explorer la cité en sa compagnie. Je repris mon sourire initiale pour lui répondre.

-C'est avec un plaisir immense que j'accepte cette offre, il semblerait que l'on ne m'avait pas menti sur l'hospitalité des habitants de l'Orient. Voyez vous nous venons de l'Occident lointain et espérions pouvoir visiter des lieux animés de la capitale pour en apprendre plus sur la culture de l'Empire Han. Pourriez vous nous conduire à l'un de ces endroits ?

En réalité il m'importait peu qu'elle accepte car si elle refusait je n'hésiterais pas à tout faire pour lui fausser compagnie, j'avais un mage ainsi qu'un groupe de soldats à disposition, il serait aisé de nous débarrasser d'elle sans la blesser. Et si jamais elle acceptait de nous guider pour pouvoir nous ramener au palais ou nous faire tourner en rond j'avais déjà un plan à mettre en oeuvre.
Le Sénat exigeait des informations et je lui en fournirais d'une manière ou d'une autre.
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Yuwei Zhang

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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Mar 18 Fév - 18:17
Ils étaient des ombres. La capitale ne connaissait aucun secret pour Yuweï, pas davantage que pour les membres de la Police Secrète de l’Empire. C’est donc dissimulé dans les ténèbres protectrices d’un balcon surplombant qu’il pu assister à la scène. L’envoyé de Volteran s’était fait accompagné par une escorte conséquente et en armes, excitant les nerfs des hommes accompagnant le lige impérial. Ce dernier se demanda brièvement qu’elle aurait été la réaction du général s’il avait eu conscience des dizaines d’arcs tendus, prêt à cribler de flèches les invités. Une manœuvre qu’il désapprouvait, un accident n’était tout simplement pas tolérable en cet instant. Il se garda cependant bien d’intervenir, la mage faisait cependant preuve d’une imprudence qu’il lui brûlait de critiquer ouvertement. Cette condescendance ne servait en rien ses visées. Servir de guide ? Et puis quoi encore. Fort heureusement sa présence empêcherait ses gêneurs entreprenants de fourrer leur nez là où il ne fallait pas. Yuweï donna l’ordre silencieux à ses hommes d’adopter un comportement plus serein, toute cette situation commençait sérieusement à lui déplaire et il ne voulait pas ajouter un étalage d’hostilité trop visible. Pour le moment ils devaient être invisibles. Son attention était toute portée sur les propos qui se tenaient entre les deux personnages, et un mince sourire se dessina sur son sourire lorsqu’il entendit la demande qui se voulait naïvement formulé par le général.

« Visiter des lieux animés de la capitale pour en apprendre plus sur la culture de l'Empire Han. » Yuweï doutait que lui-même aurait pu trouver une meilleure périphrase pour révéler son intention d’espionner l’adversaire. Son projet allait se révéler bien déçu. Tout avait été spécifiquement mis en place pour intimer à la population de se cloîtrer chez elle et de se garder éloigner des grandes places. Car tel était le pouvoir du régent impérial en son domaine : commander aux allers et venues de plusieurs milliers d’âme. Il se félicitait lui-même d’être parvenu à ce tour de force. Avec un peu d’intelligence de la part de la mage cette dernière se contenterait de promener leur indésirable visiteur dans les rues les plus insipides de la capitale, de manière à lui faire comprendre tout l’intérêt qu’il avait à regagner ses appartements qu’il n’aurait jamais dû quitter. Dans le cas contraire…et bien il s’adapterait. Après tout il se sentait prêt à pallier à toute situation avec un sourire sur le visage, et bien évidemment une dizaine d’hommes à ses côtés faciliterait le mouvement. Sans doute que les envoyés ne désiraient pas plus que lui une échauffourée dans les ruelles. Son second choisi ce moment d’intense réflexion pour lui poser une main sur l’épaule et le questionner dans cette langue des signes particulière aux membres de sa troupe. Yuweï lui répondit de la même manière.

- Que faisons-nous ?
-Nous suivons à distance, en silence, prêt à intervenir. Eloignez les archers.

Il se sentirait nettement plus à l’aise une fois cette menace écarté de son esprit.
[Post pourrave pour meubler. Pitié faites quelque chose de spectaculaire en chemin xD]
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Misory
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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Mer 19 Fév - 21:10
Des lieux animés. Voilà ce que voulait voir le général Volteran Titus Borcus. Eh bien, il allait probablement être déçu. Misory ne voyait pas l'intérêt de mentir pour garder le général dans ses bonnes grâces, après tout, personne n'était dupe.

"Je ne puis malheureusement pas vous garantir la visite de lieux animés comme vous le souhaitez, les habitants sont tous restés chez eux aujourd'hui, la visite d'étrangers ne doit pas leur être favorable il faut croire. Quoi qu'il en soit, il est possible que certains lieux soient encore peuplés par certains habitants"

Il était hors de question que je laisse cette ambassade sans surveillance, et je préférais les surveiller moi-même plutôt que de les reconduire au palais là où ils devaient se trouver actuellement. La sécurité du palais n'était apparemment pas assez fiable, et puis je préférais qu'il soit éloigné de nos princes et de notre princesse plutôt que d'être enfermés dans le même endroit qu'eux. Maintenant que ma proposition était faite et acceptée, il fallait que je sois prudente. Je ne voulais pas qu'il y ait le moindre accident, même si je savais que des soldats armés se trouvaient dans les quatre coins de la capitale. Il me suffisait juste d'être diplomatique, de leur faire faire un petit tour dans la ville sans que cela soit dangereux pour qui que ce soit et le tour serait jouer. Je pourrais les reconduire au palais, les surveiller et puis les reconduire quand le moment serait venu au port afin qu'ils retournent chez eux.

"Avant toutes choses, j'espère que vous comprendrez que je ne peux vous laisser en libre circulation dans la ville avec vos armes. Question de sécurité voyez-vous. Aussi vous demanderais-je de bien vouloir les remettre aux soldats que vous voyez là."

Elle fit un signe à une patrouille de soldats afin que ceux-ci s'approchent et prennent les armes de nos invités. Tant pis si ceux-ci prenaient cela comme un affront, ils n'auraient pas dû pouvoir entrer avec leurs armes depuis le début. Après tout, Misory était à peu près sûre que si les rôles avaient été inversées, les Han resteraient cloîtrés quelque part où ils ne pourraient pas visiter, pas demander, pas espionner. Ils seraient simplement enfermés lorsqu'ils ne seraient pas en présence de l'autorité en place. Alors pourquoi faire des efforts ? Tout le monde savait très bien qu'ils n'étaient pas là que pour créer de bonnes relations. L'Empire Han était l'une sinon la plus grande puissance du monde. Toutes personnes revendiquant une alliance ou quoi que ce soit d'autres étaient considérées comme des ennemis potentiels. Les Volterans n'échappaient pas à la règle, loin de là. Leur empire était assez conséquent, ce qui les posait potentiellement comme l'adversaire principal de l'empire Han.

Misory commença alors à bifurquer dans une rue secondaire, ne s'attendant à voir personne puisque tout le monde avait été évacué. Cependant, quelques personnes étaient tout de même restées à l'extérieur. Plus Misory avançait dans les rues, plus elle se demandait si les extrémités de la ville n'était pas encore bondée comme on pouvait le voir quotidiennement. Elle ne savait pas exactement quel endroit avait été évacué puisqu'on l'avait assigné au marché principal. Aussi s'aventura-t-elle dans d'autres places fortes tout en interpellant quelques soldats d'un geste discret afin qu'il entoure également l'ambassade de Volteran afin que tout le monde soit en sécurité. En arrivant dans ces recoins de la ville, Misory se surprit alors à avoir raison : personne n'était parti, tout le monde continuait à vivre sa petite vie comme si de rien n'était. Personne ne fut effrayé ou même interpellé par la venue de ses étrangers, mais la jeune femme ne relâchait tout de même pas sa garde.

Bien sûr cet endroit n'était pas aussi peuplé que les places principales, mais cela faisait déjà pas mal de monde quand on regardait de plus près la densité de population. Misory espérait que leurs hôtes soient satisfaits rapidement afin qu'ils puissent retourner au palais au plus vite et qu'elle puisse retourner à ses petites habitudes sans avoir peur qu'un attentat se produise à n'importe quel instant.

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Titus Borcus
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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Mar 25 Fév - 18:12
La mage n'avait bel et bien pas reçus les mêmes directives que Yuwei mais elle faisait tout de même preuve d'une méfiance exacerbée . Lorsqu'elle demanda la remise de nos armes les quelques hommes qui m'avaient accompagnés firent mine de dégainer plutôt que de rendre leurs glaives. A leur grande surprise je fus le premier à tendre ma rapière vers la représentante de l'empire orientale, ils suivirent mon exemple sans s'opposer. Alors qu'un par un ils déposaient leurs glaives je jetais un rapide coup d’œil en direction de Marcus auquel il répondit d'un bref signe de la tête.
Cet homme m'avait suivit depuis la grande campagne que j'avais mené quelques années plus tôt, un homme dévoué et compétent qui avait toute ma confiance. C'est cet homme que j'avais choisi pour demeurer à Zhou pour qu'il collecte le plus d'information possible avant de retourner à Volteran par ses propres moyens. Dès le début un stratagème avait été mis au point pour le semer dans les rues mais les mesures prises par le régent compliquaient la situation.

Le petit groupe commença à s'enfoncer dans la ville jusqu'à atteindre finalement les premières strates semblant échapper aux directives impériales. Cependant la mage qui après quelques banalités échangées s'avérait répondre au nom de Misory prit soin de nous éloigner de ces rares endroits populeux. Difficile de lui fausser compagnie car au fur et à mesure des gardes orientaux nous avaient rejoins pour nous encadrer.
Je ne me départissais pas de mon sourire mais j'appréhendais de plus en plus la situation car aucune ouverture ne semblait se profiler, Marcus affichait également une mine grave témoignant de son inquiétude et de sa concentration. Finalement une des ruelles nous fit longer une petite rivière appartenant au système d'égout de la cité, le courant y était suffisamment fort pour drainer un corps et les eaux assez troubles pour que la surface soit opaque.
Sans attendre Marcus se jeta en avant droit sur Porsenna le mage sénatorial et l’égorgea à l'aide d'une dague qu'il avait dissimulée.

La confusion s'abattit sur le groupe tandis que les gardes Han encerclaient précipitamment mon homme de confiance, mes autres légionnaires se jetèrent sur les gardes han pour les empêcher de transpercer Marcus de leurs lames. Le chaos s'emparait du groupe et menaçait de se transformer en bain de sang lorsque ma voix tonna pour ramener le calme. J'ordonnais à mes hommes de se mettre à l'écart tandis que je m'approchais de dame Misory pour récupérer ma rapière en saisissant la garde d'un mouvement vif et rapide ne lui donnant pas l'occasion de s'y opposer. Je fis volte face pour avancer vers Marcus qui était dos à la rivière. Un coup, un seul et une giclée de sang fusa de la gorge de Marcus qui roula inerte dans la rivière pour disparaître sous les eaux.
Le chaos laissait sa place à un silence pesant tandis que d'un coup sec j'évacuais le sang souillant ma lame. Je me retournais vers Misory pour lui rendre mon arme.

-Je suis navré pour ce qui vient d'arriver. Il existait un contentieux entre ces deux hommes et je n'ai pas su prévoir ce qui adviendrait. Mieux vaut retourner au palais je dois en informer le seigneur Zhang au plus vite pour ne pas entacher la visite diplomatique.
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Yuwei Zhang

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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Dim 2 Mar - 18:15
La politesse et la courtoisie étaient des vertus que l’homme lige du maître d’un des plus puissants empire sur terre avait toujours considérées comme bienvenue dans le jeu de faux-semblants et d’illusions de la diplomatie. Or verser le sang chez son hôte était rarement considéré comme une marque de franc savoir-vivre, même lorsqu’il s’agissait de ses propres hommes. C’était du savoir-vivre élémentaire, ne serait que par égard envers ceux qui allaient devoir nettoyer derrière. Plus que gênant et inquiétant c’était tout simplement…grossier. Et c’est en portant ce jugement que Yuweï apprécia la scène à distance, ne s’autorisant la surprise qu’à la fin de ce brusque éclat de violence aussi subi que sanglant. La scène avait mis en émoi, et à juste titre, l’escorte Han qui réagit dans une promptitude qui était tout à leur honneur, pour se heurter contre l’opposition des légionnaires de Volteran. La scène se passa en un éclair mais une sombre pensée eût le temps de travers Yuweï : était-ce aussi simple de démarrer une guerre ? Car nul doute qu’un évènement fâcheux allait advenir et qu’un bain de sang allait se produire. Ce qui ne le troublait pas outre mesure si ce n’était que ce massacre se déroulerait sous sa surveillance et responsabilité. Mais deux cadavres heurtèrent le pavé sans que le sang Han ne coule. Une fraction de seconde plus tard et le général se débarrassait lestement de son propre soldat avant de se remettre à la mage avec un air grave faussement contrit, sans afficher le moindre regret apparent de son acte précédent. S’il ne pouvait louer son intelligence, Yuweï pouvait reconnaître son sang-froid. Un sang-froid qui commença sérieusement à lui manquer. Une tension aussi lourde qu’une chape de plomb s’était abattu sur le groupe qui se tenait respectivement à bout de lance, bien que l’officiel Volteran ait remit son poignard. Peu importait les convenances et les manières à présent, les étrangers avaient déchiré ce voile d’hypocrisie à présent et d’une manière particulièrement sanglante.

Le vassal du régent impérial se détacha des ombres où il s’était abrité jusqu’à présent, sans prêter attention à ce que penserait l’officier étranger. Les membres de la Police Secrète sur ses talons, lames tirés au clair. Les archers se dévoilèrent, cordes tendus, achevant de faire pencher la balance du rapport des forces en faveur des forces Han. Le visage taillé dans le marbre Yuweï s’approcha du centre de ce cyclone prêt à se déchaîner, évitant sans y prêter attention les flaques de sang dont le parfum cuivré lui parvenait aux narines. Il nota dans son esprit la disparition des corps dans la rivière non loin, signe que toute cette scène n’était en rien un accident mais parfaitement prémédité. Il n’en avait cure ; peu lui important ce qui avait motivé cet échange, il n’y avait à présent aucune chance pour qu’il laisse une personne prête à laisser s’entretuer ses hommes et égorgé l’un des siens auprès de son seigneur. Il considéra d’un air neutre et froid le corps du mage de Volteran avec autant d’émotion que s’il s’agissait d’un tas de boue. Un souci venait au moins de s’envoler mais pour le reste…dire qu’il s’était emparé de son arme si aisément. Un regard accusateur pesa un bref instant sur la mage et protectrice de la future impératrice. Yuweï se reporta sur le principal responsable, penchant la tête de côté et un sourire des plus faux s’étala sur son visage.

-Est-ce-donc ce que vous êtes venus faire ici en notre cité ? Souillez les eaux de nos rivières de cadavre et verser le sang chez ceux qui vous offre le toit et le couvert ? Présenter des mains de meurtriers avec l’intention de négocier ?

Il laissa ses questions qui n’étaient qu’accusations en suspend dans l’air, se rapprochant de celui qu’il considérait à présent comme sa cible ; sourd à toute prudence.

-Que dois-je faire dites-moi ? Mon seigneur serait d’avis d’au moins trancher la main coupable d’un tel blasphème et insulte. N’êtes-vous pas d’accord ?

Sans lui laisser le temps de réagir une lame teintée de noir surgit de sa manche pour se caler solidement dans la paume de sa main droite et qu’il pointa droit vers la gorge du général Volteran. Un pas de plus, une impulsion, et il enfonçait trois pan d’acier forgé dans le crâne de l’assassin.

-Vous dites n’avoir pas prévu cela ? Vous avez été pourtant très rapide à punir votre homme, de manière à ce qu’il ne s’exprime pas de surcroît, comme cela est pratique. L’Empire n’a pas vocation à abriter les manigances et complots de votre patrie. Qui croyez vous que votre pays tiendra pour responsable de ce meurtre ? A moins que vous n’avouez le motif véritable de votre visite : semer le trouble au sein de l’Empire, créer une raison suffisante pour débuter une guerre. « Le sang a coulé » dira-t-on dans votre sénat et on nous fera porter le blâme.


Au fur et à mesure que Yuweï élaborait autant de théories et de raisons tout à fait plausibles pour cet incident, la tension augmentait de part et d’autre. Approchant les parties en présence d’un dénouement tragique. Une part de lui-même souhaitait que les choses n’aient pas dérapés de cette manière, mais même lui ne pouvait pas rester insensible à un tel cours des événements.

-Dame Misory mettez cet homme aux arrêts, et je rapporterais votre manque de vigilance au régent soyez en sûr. Le laisser s’emparer de son arme en votre possession sera votre dernière erreur je vous le promets.

Lui dit-il froidement avant de faire signe aux membres de son escorte de s’apprêter à s’emparer des armes des légionnaires. Il préférait éviter toute effusion de sang supplémentaire, mais si ces hommes étaient intelligents ils poseraient armes à terre sans faire de troubles. La soirée avait déjà été suffisamment agité comme cela, mais quelque chose lui disait qu’elle n’était pas encore prête de s’achever.
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Misory
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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Sam 8 Mar - 22:16
Misory ne put s'empêcher de rire. Oui, la situation était... délirante. En quelques secondes, deux personnes de l'ambassade de Volteran avait péri, l'un sous la lame de l'autre, l'autre sous la larme de Titus Borcus lui-même. Lorsque ce dernier s'était approché de la mage avant de commettre ce meurtre, celle-ci se doutait qu'il allait prendre son arme. A la manière dont il avait parlé à ses hommes, elle n'avait pas vraiment peur pour les habitants de l'Empire Han ni pour aucun des soldats présents, c'est pourquoi elle ne porta pas réellement d'objections à cela. Cependant, elle s'était très bien préparée à cette éventualité, et était prête à tout moment à jeter un sortilège contre ses adversaires pour les immobiliser, aussi promptement qu'on trancherait une gorge avec une lame aiguisée. Misory n'en crut alors pas ses yeux lorsque le Général Volteran tua son propre allié. Au final, il avait agit pour le bien de l'Empire Han, en le protégeant de ces personnages qu'il avait lui-même amenées peut-être sans savoir ce qui allait se produire. La jeune mage n'eut besoin de rien dire avant que Titus Borcus lui rende son arme. Il s'excusa oui et demanda aussitôt de rejoindre le palais pour s'expliquer avec Yuwei Zhang, ce qui ne fut pas réellement nécessaire puisqu'il n'était pas bien loin.

"Pardon ? Vous m'ordonnez d'arrêter cet homme ? Je vois."

Elle s'approcha doucement de son interlocuteur, l'air grave et pas du tout impressionnée. Elle n'avait d'ordre à recevoir de personne mis à part la famille Han elle-même.

"Je vais vous expliquer, Ser, comment la situation va évoluer dès à présent. Cet homme a peut-être commis un meurtre, ce que je ne cautionne absolument pas certes, mais cela n'est pas allé à l'encontre de nos chers habitants. Le seul mal dont ils se sont rendus coupables, c'est d'avoir souiller les eaux de notre rivière. C'est d'ailleurs pour cela que je demanderais à une dizaine de soldats de la garde d'accompagner quelques uns des hommes du Général Titus Borcus afin de retrouver ces corps et de les rapatrier de la manière la plus humble possible afin de leur permettre de les ramener chez eux. Peu importe le temps que ça prendra, cette mission doit être exécutée."

Misory s'arrêta un instant, regarda le Général en question pour s'assurer que ses ordres aient bien été compris.

"De plus, le Général Volteran sera escortée par la garde royale, dont je ferai bien évidement parti, au palais afin que nous parlions tranquillement de ce qui vient de se produire et que nous réglions le problème en bonne et due forme. Nous ne voudrions pas entacher la réputation de l'Empire Han ni celle de l'Empire Volteran.

Cet homme ne sera bien évidement pas emprisonné. Il était sous ma responsabilité, et bien sûr ceci n'aurait jamais dû se produire, nous en parlerons. Sachez que vous n'avez aucun ordre à me donner, je suis lige de Madame la future impératrice, vous me devez plus de respect que cela. Vous ne voudriez pas avoir de si mauvaises relations avec Dame Liwei je suppose. J'irais moi-même lui expliquer la situation et les décisions que j'ai prise, et j'exposerai le même discours à Monsieur le régent. Ils décideront eux-mêmes de la décision à adopter, mais jusque-là, hors de mon chemin. Vous avez déjà dit assez de stupidités comme ça, n'en rajoutez pas. Et je conseille fortement à vos soldats de ne pas interférer là-dedans, car cela ne ferait qu'empirer les choses."


Sur ces mots, Misory fit un signe au Général Volteran pour que celui le suive, ainsi que toute la garde qui l'avait accompagnée jusque-là. Un autre groupe se mit à longer les rivières, la mine complètement désespérée mais qu'importe. La jeune soldate comptait bien faire un rapport bien précis à Han Lei Bao en lui expliquant que le Général Borcus avait plus agit pour le peuple Han en tuant un personnage dangereux que s'il n'avait rien fait pour l'empêcher de faire d'autres victimes.

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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Jeu 13 Mar - 22:43
A peine mon arme m'était reprise et les excuses prononcées que Yuwei surgit accompagné d'un groupe d'assassins ou du moins ils étaient accoutrés comme tel. Je devinais ainsi que le stratagème de Porsenna s'était révélé inefficace pour nous assurer de quitter le palais sans aucune trace, cette vipère se sera montrée pernicieuse et inutile jusqu'au bout mais au moins il ne sifflerait rien de plus aux oreilles du Sénat. Yuwei m'avait l'air d'être le genre d'homme responsable et méticuleux dont je devais me méfier, le genre d'adversaire ne se laissant pas duper aisément et surtout caractérisé par une méfiance de premier ordre.
Non seulement Yuwei m'avait filé sans que je ne m'en aperçoive en perçant l'astuce du mage sénatorial mais il semblait deviner la tricherie de ce qui venait de se produire. Peut être avait il lui aussi lu en moi pour y découvrir un abîme de faux semblant et d'hypocrisie l'ayant mis sur la piste de cette farce grotesque ?
Tout en m'accusant de fausseté il s'avança vers moi pour placer sa lame contre ma gorge. Je pris un air grave mais je savais au fond de moi qu'il ne se risquerait pas à exécuter un diplomate, trop soucieux de son devoir pour cela. Ce n'était qu'une manœuvre d'intimidation avec peut être pour but de me faire craquer, peine perdue au vu des épreuves que mes nerfs avaient déjà traversés. En revanche mes traits se contractèrent lorsqu'il mentionna la volonté de me mettre aux arrêts, une éventualité que j'avais écarté compte tenu de mon statut mais qui pourrait s'avérer problématique.

C'est ici qu'intervint celle que jusqu'à maintenant je n'avais considéré que comme une simple mage de l'Empire. Dame Misory s'avérait être une lige de l'impératrice elle même et répondait à ses ordres directs mais surtout elle s'opposait à la décision de Yuwei. Deux caractères s'affrontaient sous mes yeux mais tous deux privilégiant la prudence, Yuwei se méfiant de mes actes et Misory craignant la détérioration des relations avec Volteran. Un spectacle jouissif mais enrichissant car étaient mises à nu les luttes de pouvoirs au sein de l'Empire Han, la lige de l'impératrice s'opposant au lige du régent. Dans les dynasties impériales et monarchiques les luttes intestines de pouvoir étaient courantes et cette scène semblait affirmer que les Han ne faisaient pas exception. Qui détenait le véritable pouvoir au sein de l'Empire ? Le régent aux 1000 victoires ou la future impératrice choisie comme héritière ?

Alors que la situation fut en suspens lorsque les deux liges donnèrent leurs ordres je saisis l'occasion de désamorcer la situation tout en assurant de pouvoir quitter le pays au lieu de pourir dans une prison. Je fis signe à mes hommes de ne pas se débattre et de rendre tout arme puis j'en désignais deux pour aller prêter main forte aux gardes qui fouilleraient les eaux pour finalement me tourner vers Dame Misory.

-Il est plus sage en effet de regagner le palais, cette affaire est d'une tristesse infinie mais elle ne concerne en rien la visite diplomatique. Cependant seigneur Yuwei il est naturel que le régent en soit informé et je ne quitterais plus le palais jusqu'à notre départ, bien sur vous pourrez renforcer la surveillance car après mon escapade improvisé je ne saurais vous en tenir rigueur.

Sans lui laisser le temps de répondre je pris la suite de l'escorte qui s'était constituée aux ordres de Dame Misory et nous primes la direction du palais.
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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Ven 21 Mar - 15:48
La jeune mage fermait à présent la marche de l'escorte qui se dirigeait vers le palais impérial. Il n'était plus question qu'aucun incident n'arrive sur la route. Le général Titus Borcus marchait juste devant Misory et ne disait mot. Peut-être sentait-il les ennuis arriver ? En tout cas, la protectrice de l'impératrice n'était pas de cette avis. Quelque chose de tragique s'était produit aujourd'hui, mais c'était de la faute des hommes du général. Certes, il en était responsable, et c'était d'ailleurs pour cela que tout le monde se rendait au palais. Tout crime devait être jugé tout de même.

La route semblait beaucoup plus longue maintenant qu'ils la reprenaient dans l'autre sens, attendant la sentence. Bien sûr, Misory était un peu gênée parce qu'elle avait tenu tête à l'un des liges de l'empereur régent, mais elle restait sur ses positions. Le général ne pouvait prévoir les faits et gestes de ses hommes et il ne voulait sûrement pas y croire puisqu'il leur faisait confiance. Il avait agit comme tout bon général, même si ces manœuvres étaient quelques peu brutales, et avait éliminer la menace. Au final, la jeune femme jugeait que son geste, même s'il avait fait couler le sang, était entièrement pardonnable puisqu'il avait d'une certaine manière protéger les habitants de l'Empire.

L'escorte était arrivée, et Misory prit les devants pour se diriger vers les gardes de l'entrée. Elle leur expliqua la situation afin d'obtenir une entrevue avec l'empereur régent sans succès. "Ce n'est pas une affaire grave d'après ce que vous m'en avez dit." Voilà ce qu'on lui a répondu.

"Bien sûr il devrait y avoir sanction, mais comme cela n'a pas affecté notre peuple, elle devrait être moindre."

"Je m'assurerais que nos deux peuples préservent de bonnes relations. Les hommes du Général volteran sont déjà en train de régler le problème en nettoyant la rivière et bien sûr je demanderais à ce que leur supérieur ici présent s'occupe à faire des excuses à la famille Han. Pour les quelques habitants qui étaient là et qui ont possiblement vu ce qui s'est passé, j'irai moi-même m'assurer qu'ils sont tranquillisés et qu'ils comprennent les raisons et les conséquences moindres qu'a engendré ce meurtre."

En attendant, Misory demanda à ce que tous les membres de l'ambassade soit reconduit à leurs appartements et que les portes soient bien surveillées. Après une formule de politesse simple elle s'éclipsa pour faire ce dont elle avait parlé pour ensuite retrouver Liwei Han afin de lui reporter elle-même la situation. Elle était sûre que celle-ci comprendrait mais elle n'hésiterait bien sûr pas à obéir aux ordres si jamais ce n'était pas le cas.
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MessageRe: Quand l'Orient et l'Occident se rencontrent (Titus Borcus, Misory, Yuwei Zhang)    Ven 21 Mar - 18:18
Les portes de la demeure se refermèrent dans un claquement sinistre, à l'extérieur des gardes patrouillaient tandis que des sentinelles surveillaient les entrées et sortis du bâtiment où logeait l'ambassade. La situation semblait s'être apaisée avec un retour au palais sans encombres mais la sécurité avait été renforcée et une tension demeurait dans l'air.
Je n'en avais cure et regagnait tranquillement mes appartements, toute cette affaire n'avait ni queue ni tête et je bénéficiais de la protection de mon statut. Jamais on n'avait condamné un représentant étranger sans preuves et justement tout était rocambolesque mais rien ne m'accusait d'avoir voulu nuire à la sécurité de l'Empire Han.
Je retrouvais ma chambre tout aussi confortable qu'elle avait été lors de mon arrivée, je me doutais que certains dispositifs avaient pu être placés entre temps pour m'espionner, cette idée me fit sourire. Sur une table basse reposait une cruche de vin ainsi que quelques coupes, j'en saisis une afin de goûter au précieux nectar lors qu’entra le sénateur Quintius dans un élan furieux. Sans perdre de temps il se lança dans une pléthore d'invectives à mon égard toute plus ennuyantes les unes que les autres pour finir par me questionner sur ma conduite. J'avais écouté sans perdre mon calme cet homme qui n'était que la lie du Sénat, un politique à la carrière derrière chargé des besognes que seul un sénateur pouvait faire mais qui répugnaient aux puissants de l'assemblée. Quintius était terre à terre, dénué de toute prise de risque ou créativité, à ses yeux tout devait se conformer aux règles ainsi qu'à un parcours strictement défini par la société et les convenances. J'étais pour lui un électron libre ne sachant rester à sa place et il était pour moi un fardeau sans intérêt que je devais me coltiner.
Cependant ses questions restaient légitimes et je devais bien lui fournir une réponse. Ma langue commença alors à se délier, je pouvais presque entendre les oreilles indiscrètes des espions Han frémir mais une version édulcorée des événements sortie de mes lèvres. Il ne s'agissait que d'une altercation entre un de mes hommes et le mage Porsenna, j'avais dû alors punir mon bras droit en tant qu'officier supérieur. Quintius en resta coi, ne sachant s'il devait me reprocher ma prise de responsabilité ou au contraire vilipender mon sang chaud. Il se contenta au final de m'assurer qu'il en ferait part au Sénat avant de quitter ma chambre furibond.


La visite diplomatique se déroula sans autre incident dans les jours qui suivirent. Quintius offrit les présents à la famille impériale et s'entretint avec le régent pour lui assurer l’amitié de Volteran et évoquer la possibilité de traités économiques. Pour ma part je passais le reste de l'ambassade cloîtré dans ma chambre, si je n’avais pas été inculpé je restais suspect aux yeux de Yuwei et je comprenais clairement que ma présence n'était pas souhaitée.
Lorsque la visite toucha à son terme un convois lourdement encadré par l'armée Han fut mis en place pour nous escorter jusqu'aux côtes où nous attendaient nos navires. C'était le cœur gonflé d’espoir et de confiance envers Marcus que j'embarquais pour retourner à Volteran.
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