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Yuwei Zhang

Yuwei Zhang

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MessageL'apparence est toujours trompeuse [PV Mao Quan]    Jeu 20 Fév - 20:59
Il y avait quelque chose de plaisant à regarder les autres s’épuiser à la tâche, c’était un spectacle d’autant plus rafraichissant lorsque l’on se trouvait soit même dans le confort douillet et moelleux d’un divan agréablement pourvu en coussins et autres oreillers. Yuweï Zhang avait beau servir au sein de l’armée du glorieux Empire Han qui prônait avec ferveur la discipline et l’ascétisme militaire, homme lige d’un guerrier accompli qui ne s’était jamais, du moins à sa connaissance, complu dans l’oisiveté, il n’avait jamais totalement adhéré à cette rigueur martiale qui tenait pour faiblesse le moindre plaisir qu’un homme pouvait s’offrir. Yuweï estimait avoir suffisamment traîné sa carcasse sur le champ de bataille, et mettre son corps à l’épreuve de trop nombreuses fois lors des missions que lui confiait son suzerain pour se refuser à se complaire dans le confort que sa fonction pouvait lui offrir. Bien entendu servir un homme tel que Han Lei Bao était un honneur, mais il n’escomptait pas uniquement sur celui-ci comme paiement. Les avantages en nature étaient une façon bien plus matérielle pour Yuweï, à défaut d’être noble, de se payer de ses services rendus. C’est donc en se fendant d’un large sourire qu’il acquiesça en son for intérieur de ce très juste raisonnement avant de se renfoncer un peu plus dans le moelleux des soieries de son très riche sofa. Ajoutant à l’indolence de la scène il tira sur sa longue pipe en ivoire, savourant l’ivresse que lui procurait l’opium qui détendit son corps, engourdissant ses sens et lui offrant un temps d’évasion à son esprit entravé par les lourdes responsabilités d’Etat. Il était conscient du spectacle qu’il devait offrir aux rares observateurs qui pouvaient le voir depuis la Cour. « Décadent » était sûrement le qualificatif qu’on lui adressait qui se murmurait le plus dans l’enceinte du palais. Cela plaisait à Yuweï : ils ne les empêcheraient pas de se faire leurs illusions à son sujet, ils ne faisaient que jouer son jeu.

Ceux qui ne jouaient pas cependant c’était la dizaine de jeunes gens qui s’escrimaient avec ardeur en contrebas. Leurs corps vigoureux étaient rudement mis à l’épreuve tandis qu’ils s’affrontaient avec tout l’entrain que pouvait procurer la jeunesse, le talent et la force. Les coups sourds des armes factices d’entraînement résonnaient avec puissance, portant jusqu’à ses oreilles. Yuweï ne s’y trompait guère : ces soldats avaient beau s’affronter à l’aide de lances et d’épée de bois, leurs coups n’en étaient pas moins mortels. Car ainsi s’entraînait l’élite du palais, acharné à expurger la faiblesse au sein de leurs rangs, se livrant des assauts pour tuer et non pas le genre de joute spectaculaire dont les Volerans étaient si friands dans leurs arènes. L’Empire Han avait élevé le combat au rang d’art, et à ce titre les membres de la Garde Royale se devaient d’être les artistes les plus éblouissants. C’était donc en connaisseur de bon goût qu’il observait les soldats se livrer à leurs passes d’armes, hochant la tête d’un air d’approbation en regardant une manœuvre particulièrement adroite ou une esquive habile. Il connaissait le nom de la plupart d’entre eux, ayant combattu avec certains ou observés d’autre. Après tout il relevait en partie de son devoir de connaître ceux qui côtoyaient son suzerain, et également de quoi ils étaient capables. Il se savait capable d’en battre un peu plus de la moitié d’entre eux, même dans son état, et de faire usage de suffisamment de ruse ou de sournoiserie pour venir à bout du reste. C’était sans doute par là que ces hommes étaient limités : trop attaché à des conditions superflues d’honneur et de respect. La guerre de son expérience s’encombrait rarement de moralité.

Un rictus déforma le coin gauche de sa lèvre lorsque poussé par l’ennui et les drogues, il s’extirpa de son fauteuil de soieries pour descendre rejoindre cette élite à l’œuvre. Son kimono finement tissé, rehaussé de fils d’or et teinté de pourpre tranchait nettement avec la rusticité et l’aspect épuré de la tenue des soldats du Palais. Il n’avait pas besoin de dons d’observations particuliers pour lire la désapprobation du maître d’arme quant à son habillement, et encore moins sa démarche qu’il voulait volontairement hésitante et gauche. A défaut de le respecter, certains hommes au fait de son titre s’écartait néanmoins de son passage le laissait le champ libre jusqu’au râtelier où il s’empara d’une lance d’exercice. Le bois rugueux lui était familier à la paume et il goûta le parfait équilibre de l’arme de hast, la faisant lentement tournoyer entre ses doigts comme un jongleur expert. Ses doigts n’avaient rien de gourds, sa prise était affermie et ses mouvements économes. Il mit arme à terre et releva deux mèches de ses cheveux pour observer l’élite de l’armée qui le regardait d’un air plus suspicieux à présent. Pas si mal pour un décadent souffrant de l’addiction à l’opium songea-t-il en souriant, son regard toujours aussi faux de sympathie plongeant dans les yeux des hommes présents. Il s’arrêta sur une silhouette qui ressortait clairement du lot. Définitivement féminine et bien plus délicate que les corps musculeux de la troupe à l’œuvre, elle souleva l’interrogation de Yuweï : il n’avait pas connaissance que la garde ait accepté en ses rangs récemment une femme. Résolument machiste, il n’était pas réellement dans les mœurs de ce corps d’armée d’accepter les femmes.

Un changement était cependant toujours le bienvenu pour l’homme lige, de même qu’un peu de curiosité. S’orientant vers la nouvelle venue il l’observa en silence un court moment avant de tendre la main en signe amical, révélant un visage engageant.

-Je n’ai pas encore eu l’honneur de vous connaître je pense, je suis l’homme lige de notre seigneur : Yuweï Zhang. Avez-vous été récemment incorporé ? Votre visage ne m’est guère familier et je suis habitué à mémoriser tous ceux qui côtoient mon maître.
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Mao Quan
Garde Royale à l’Épreuve
Mao Quan

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MessageRe: L'apparence est toujours trompeuse [PV Mao Quan]    Mer 26 Fév - 21:43

L'apparence est toujours trompeuse.

La provocation comme arme.


En repos ce jour là, et afin de faire plus amplement connaissance avec les anciens du régiment, Mao abandonna la grasse matinée qu'il troqua pour une séance soutenue d'entrainement. Les hommes d'élites du palais avait pour habitude de se retrouver entre les murs du bastion imprenable de Zhou, afin parfaire leur maitrise martiale. De la sueur, des cris et des larmes, cette dernière ne dormait jamais, de jour comme de nuit, isolée et recluse, personne ne savait ce qui s'y tramait, seulement ceux qui étaient présent. Et en guise de sésame, une tenue de combat correcte, et de la motivation, rien de plus. Oh! Bien entendu, il fallait faire partie de la Garde Royale, cela allait de soi.

Venant d'arriver dans la capitale, il se devait de faire bonne impression, son tuteur lui avait même conseillé de se salir le visage et forcer les traits, pour un homme, il ressemblait beaucoup trop à une femme. Mao fit comme d'habitude, il suivit les ordres à la lettre, mais dans le mauvais sens. Aujourd'hui, vous aurez droit à une femme à l'entrainement, messieurs les anciens! Les cheveux attachés, laissant retomber une longue raide dans son dos, peu maquillé voir pas du tout, l'androgyne se contenta d'un kimono azur à motif blanc pour aller au point de rendez-vous, histoire de se faire bien remarquer. De toute manière, pour un nouveau, soit l'on restait timide, soit l'on s'imposait. Pour Mao, le choix était vite fait...

~~~

L'étonnement des gardiens fut des plus grand quand arriva ce phénomène avec un sourire à la limite du niai et du foutage de gueule. La surprise était aussi au rendez vu quand il put témoigner de son appartenance au corps armée du palais.

''Il va falloir faire avec.'', lâcha la recrue sans honte.

Et il avait bien raison, ce n'est pas quelques gens mécontents qui aillaient le faire partir. Il ne répondrait qu'aux ordres de la famille impériale, et à eux seuls. C'est d'ailleurs pour leur rendre honneur qu'il allait s'entrainer avec ces brutes. Oui. Des brutes, car les jeunots étaient plutôt mal vus dans cette grande pièce secrète. Pour la simple et bonne raison qu'elle représentait le domaine des anciens, des durs, ceux qui savent y faire. Cela n'empêchera pas l'androgyne de braver l'interdit et de pénétrer tête haute et air hautain parmi la montagne de muscles royaux.

Son entrée ne fut pas discrète, puisque voir d'aussi loin cheveux avec une silhouette fine n'était pas courant pour les soldats, encore moins en ce lieu. A défaut d'avoir une haie d'honneur, Mao fut accueilli froidement, avec des regards par dessus l'épaules, des rires dissimulés des inconnus, mais aussi des soupirs de la part des rares personnes l'ayant reconnu. Dans un périmètre resserré autour de lui, la recrue provocatrice put atteindre le râtelier sans un bruit, à son passage, on se taisait. On se demandait même qu'est-ce que c'était que cette blague?! L'homme efféminé prit tranquillement un arc, quelques flèches, et une épée courte non affutée, pour ne pas se blesser entre amis, bien que l'on croisait quand même le fer avec des lames aussi tranchantes qu'à la guerre...

Les coups au but ne manquaient pas, dans tout les sens. Si Mao avait su briller au tir, en confrontation d'escrime, il lui était bien difficile de rivaliser avec ces vétérans. Seulement une victoire sur un quinzaine par le fer, le jeune homme devait encore progresser et laisser le bois et la corde un petit moment. Il prit une pause et s'éloigna un peu du gros de la troupe. Alors qu'il pensait pouvoir profiter d'un moment de calme, une personne vint l'accoster. Relevant la tête, Mao reconnu sans mal une tête du corps armée, et pas des moindres, Yuwei Zhang, l'homme de lige de l'Empire Han. Ce dernier lui tendit sa main avec un grand sourire.

''Je n’ai pas encore eu l’honneur de vous connaître je pense, je suis l’homme lige de notre seigneur : Yuweï Zhang. Avez-vous été récemment incorporé ? Votre visage ne m’est guère familier et je suis habitué à mémoriser tous ceux qui côtoient mon maître.''

Cet homme était bien amical, très chaleureux et très... A voir ses yeux, sa façon de parler, prendrait-il Mao pour une femme? Bingo! L'androgyne esquissa un sourire intérieur, une petite victoire sans importance, mais cela importait beaucoup pour lui. Il joua le jeu, et d'un geste de la main il se refit la coiffure et sourit à son tour. D'une voix fine et agréablement bien semblable à celui d'une femme, il annonça.

''On ne peut rien vous cacher, cher Zhang. Je viens d'arriver ce mois-ci, mon nom est Quan, mon prénom est Mao. Ravi(e) de faire votre connaissance.''
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Yuwei Zhang

Yuwei Zhang

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MessageRe: L'apparence est toujours trompeuse [PV Mao Quan]    Mer 26 Fév - 22:50
Il y avait beaucoup de beautés à admirer au sein de l’Empire. Ses vastes territoires, la plupart encore vierge de l’empreinte humaine, recelait un charme sauvage d’une nature inviolé et indomptable. Les fleuves puissants, les montagnes aux pics enneigés de glaces éternelles touchant aux cieux brillant d’un azur plus pur qu’un joyau. Nombre de poètes et de courtisans de cour avaient manqué de mots pour décrire la magnificence de ces paysages ainsi que la grandeur et la richesse de l’art impériale. Mais si la réputation du savoir faire des artistes et des terres de l’Empire n’étaient plus à faire, Yuweï Zhang préférait amplement le spectacle plus attrayant de ses femmes. De ses nombreux voyages jusqu’aux frontières les plus éloignés du royaume, le vassal du régent impérial avait pu constater qu’il y avait autant de différences chez les femmes en matière de goût ou de mode que de nuances sur la palette d’un peintre. Mais en homme du monde Yuweï embrassait d’un même amour et d’une même curiosité cette diversité exotique et alléchante. S’il savait gardé ses aventures secrètes et discrètes, il ne se gardait pourtant pas de laisser traîner ses regards langoureux, sans laisser cependant ses passions dictées sa conduite. C’est donc en conservant sa traditionnelle réserve qu’il se prêta à l’examen de la jeune femme au teint si frais et à la voix délicate qui se tenait face à lui. Il suivit du regard le mouvement de ses longs cheveux souple et s’imagina un instant y passer sa main. Comme il seyait à l’examen d’une sculpture de choix, il continua ses observations en détaillant ses hanches menues et releva des courbes presque inexistantes qui ne l’interpella pas davantage, les femmes de l’Empire étaient réputés menues. En revanche il n’était guère commun pour elles de se retrouver à s’exercer au maniement des armes au sein de l’élite du palais impérial.

« Mao Quan ». Non décidément le nom ne lui disait rien mais assurément il retiendrait en mémoire le visage qu’il avait devant lui. Tout en tournant autour de la soldate comme un prédateur curieux il se prêta avec amusement au jeu frivole de la discussion légère.

-Un ravissement partagé je vous assure. Lui répondit-il ainsi à sa révérence avant de poursuivre. Dans quelle unité va-t-on vous incorporer ? Aurais-je le plaisir de voir un visage plus agréable au milieu des trognes patibulaires qui m’entourent habituellement ? Mais mes questions s’éloignent de celle véritable et qui importe vraiment : comment se fait-ce qu’une femme ait trouvé son chemin jusqu’ici ?

Des questions il en avait mais son état actuel le prêtait mal à recevoir aussi promptement réponse à l’objet de sa curiosité particulièrement aiguisée et qui excitait son amusement. Aussi l’arrêta-t-il avant qu’elle ne puisse briser son divertissement, une idée ayant germé dans son esprit vivace. Relevant la présence de l’arc entre ses mains il enfonça sèchement sa lance dans le sol avant de s’emparer lui-même de l’arme de jet. La pratique lui manquait mais son maniement ne lui était guère étranger, élevé en prince du sang, Yuweï était capable de tuer jusqu’avec ses mains nues s’il le fallait. Il éprouva sa force en tendant la corde rêche au touché. Les souvenirs de campagnes lui revinrent en mémoire, l’image de milliers de traits obscurcissant les cieux pour s’abattre en une pluie funeste sur les ennemis. Qu’une arme au maniement si beau soit porteuse de tant de mort le faisait toujours sourire. Il s’empara d’une flèche et avisa la présence de cibles non loin qui portaient déjà en leur centre plusieurs coups au but. Un nouveau sourire éclatant vint fleurire sur ses traits espiègles.

-Je vous propose un jeu ma dame, de quoi éprouver notre habilité réciproque. Pour chaque trait au centre de ma part, une réponse j’obtiendrais de votre part. Si vous en faites de même je répondrais à la question de votre choix.

Sans doute encore abreuvé des effets apaisant de l’opium, Yuweï s’amusa de sa propre idée, anticipant le plaisir du jeu. La vie à la Cour n’offrait que peu d’opportunités de loisir, et même s’il lui arrivait de prendre plaisir aux intrigues politiciennes, il n’avait que peu d’occasion de réellement faire relâche en s’octroyant un plaisir simple. Même si à bien y voir la tâche n’apparaissait en rien comme simple s’il devait prêter à cette Mao tous les traits qui perçaient la cible en son centre.
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